F. était allongé sur le lit. Les yeux mi-clos, il profitait d’être seul pour se vautrer à son aise. Mais son estomac lui dit qu’il fallait bientôt se lever. Il s’étira de tout son long comme il avait l’habitude de le faire. Il était vraiment bien sur cette nouvelle couette, douillette et moelleuse comme il aimait. Il se demanda si L. lui avait préparé son petit déjeuner comme tous les matins avant qu’elle parte au travail. En général, elle revenait faire un saut à la maison vers 10h, 10h30. La faim le tenaillait et il sortit aussitôt de la chambre. Il déboula dans la cuisine et constata que son bol était vide. Comment se faisait- il que L. avait oublié de tout préparer ?…
Cela s’était déjà produit une fois, L. n’avait pas entendu son réveil sonner, elle avait juste pris le temps de s’habiller et avait filé à son travail. Mais, elle était revenue plus tôt qu’à l’accoutumée pour servir le petit déjeuner, juste au moment où F. se levait. Aussi, il n’avait pas eu le temps de trop crier sur L. car au moment où il s’installait, L. le servait.
Mais cette fois-ci, elle dépassait les bornes ! Ça n’allait pas se passer comme ça. Il fallait qu’elle comprenne une bonne fois pour toute. F. décida d’aller parler à G. qui utilisait le canapé du salon comme coin couchette. Bien qu’il n’eut aucune affinité particulière avec cette espèce de…de…de fille, il lui fallait son aide pour mener son plan à exécution. A savoir, donner une bonne leçon à L. en lui « foutant une bonne frousse », L., qui était quand même sa maîtresse depuis au moins 5 ans maintenant.
Il pénétra donc dans le salon, il vit G. affalée, comme il l’avait prévu, sur le canapé, les yeux dans le vague, l’air absent.
– Salut, dit-il. Encore en train de rêvasser ?
– Mmmmm ? Répond G.
– T’as déjeuné toi ? Demanda F.
– Non, me suis pas encore levée, pourquoi ?
– Bein, c’est pas la peine que tu te lèves, elle a rien préparé…encore une fois !
– T’exagères !… C’est arrivé qu’une fois !
– Deux fois, avec aujourd’hui et c’est une fois de trop ! Il faut lui donner une bonne leçon en lui filant la pétoche, voir plus… !
– Ah ouais, et comment ?
– Ecoute mon plan…
F. lui expliqua ce qu’il comptait faire pour que L. comprenne qui était le chef dans cette maison…
G. n’était pas convaincue, mais après tout, F. n’avait pas tort, L. était là pour les servir.
Ils attendirent patiemment le retour de L. La colère de F. devenait de plus en plus grande !
Quand enfin, ils entendirent la voiture, ils se postèrent de chaque côté de la baie vitrée pour attraper L. dès qu’elle aurait franchi le pas de la porte de manière à lui sauter dessus pour lui mettre une bonne « tannée ».
L. se précipita, quand, soudain, deux boules de poils lui sautèrent dessus :
– MIAAOUUUU !!!!
– Wouafff, Wouaffff !!!
– « Félix, Gaia ! Mes pauvres chéris ! Vous m’avez fait peur, vous devez mourir de faim ! Je suis revenue aussi vite que j’ai pu pour vous préparer vos bols de croquettes », dit Laetitia en leur distribuant des caresses à tour de rôle, et en se disant aussi que sa chienne et son chat avaient eu une drôle de réaction aujourd’hui !.